L'affaire a démarré en Norvège. L'homme, salarié d'une entreprise locale, passait frauduleusement des informations à une société concurrente en les récupérant sur un disque dur de son employeur. Mais pas un disque dur d'ordinateur : les informations provenaient d'un photocopieur numérique.
Révélée par la société norvégienne Ibas, spécialisée dans la récupération de données, l'histoire pourrait se répéter dans les prochaines années. Car, aujourd'hui, de plus en plus de copieurs et d'appareils multifonctions sont équipés de disques durs, ce qui leur permet de mieux traiter les opérations complexes, comme la copie recto verso d'un document volumineux.
Une intégration effectuée à l'insu des utilisateurs. « Je crois que, si on posait la question à des cadres à La Défense, au moins 50 % d'entre eux ne sauraient pas que ces machines peuvent stocker des informations », estime Arnaud Servole, directeur général d'Ibas France.
De plus, nombre de copieurs ne sont pas la propriété des entreprises, qui s'équipent plutôt à travers des contrats de leasing ou de location. Des disques durs contenant des informations sensibles peuvent donc circuler.
Pourtant, en théorie, le stockage n'est que temporaire, les informations étant effacées après chaque copie. Mais ces nettoyages restent trop rudimentaires pour résister à une tentative de récupération , qu'elle soit menée par des sociétés spécialisées comme Ontrack ou par des gens moins bien intentionnés.
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